Recueil des ateliers : Présentation

L’entreprise a pour but de recenser l’ensemble des ateliers liés à l’artisanat de la céramique et de la terre cuite (céramiques domestiques, amphores, lampes, matériaux de construction, etc.) dans les limites suivantes :
 - depuis la fin du IIe siècle avant notre ère jusqu’à la fin du Ve siècle de notre ère ;
- au sein des provinces de Gaule (Narbonnaise, Aquitaine, Lyonnaise et Belgique), alpines et de Germanie (Inférieure et Supérieure).

Chaque “secteur de production” fait l’objet d’une notice répondant à des normes précises.
Pour remplir une notice, l’auteur peut s’aider de la trame normalisée disponible sur le site de l’association ; il peut tout aussi bien ressaisir les têtes de rubriques dans la présente brochure.
Ces notices seront imprimées en noir et blanc et prendront place dans un classeur. Elles seront diffusées, soit annuellement, soit par lots de 20 unités sans périodicité fixe.

  • LES NOTICES

Deux séries de notices sont mises en oeuvre.

    • Les notices simplifiées comportent moins de 3000 signes, et se composent au minimum des rubriques 1 et 2 accompagnées d’un commentaire général (rubrique 10). Elles présentent les sites d’ateliers de potiers avérés pour lesquels la documentation est particulièrement lacunaire ou ceux qui ne sont connus que par prospections. Dans tous les cas, la présence d’indices fiables est indispensable (ratés de cuisson, éléments de four, outils, concentration anormale de mobiliers appartenant à une même catégorie céramique, etc.). Les simples mentions anciennes, non vérifiées ou non vérifiables, de la découverte d’un four (3 lignes dans une revue locale) ne peuvent faire l’objet d’une notice.
    • Les notices complètes concernent les sites bien documentés qui peuvent, de ce fait, être abordés selon une grille d’analyse précise et faire l’objet d’un développement de plusieurs pages. Il s’agit là des cas les plus marquants qui se réfèrent à la fouille totale ou partielle d’un atelier.

L’artisanat de la céramique et de la terre cuite d’une agglomération, ainsi que les entités de production rurales majeures, peuvent être découpées en secteurs selon la qualité et l’importance de la documentation. Ces secteurs doivent être cohérents d’un point de vue géographique et font l’objet de notices séparées. Si besoin est, un secteur comportant par exemple aussi bien des ateliers producteurs de vaisselles que d’autres fabriquant des terres cuites architecturales peut donner lieu à la rédaction de notices thématiques synthétisant les données liées à chacune de ces activités. Cette option ne peut être, toutefois, systématiquement adoptée et doit être réservée à des cas particuliers, possédant une documentation archéologique riche et précise afin d’éviter une partition trop pointue de l’information.

Exemples :
Pour la ville romaine d’Augst, par exemple, les ateliers de potiers des insulae 50 à 53 font l’objet d’une première notice, ceux de la Westtorstrasse d’une autre, etc. Une dernière notice peut faire le bilan de l’évolution de la production au sein de la ville.

Le groupe de production d’Argonne (ateliers ruraux) est traité selon le même principe. Chacun des secteurs définis dans Feller, Brulet 1998, fait l’objet d’une notice : vallée de Biesme, vallée de l’Aire, vallée de la Buante, etc. Là encore, une notice de synthèse met en évidence les points essentiels de cette documentation.

  • LES AUTEURS

Il est souhaitable qu’un certain nombre de règles soient respectées afin que ce recueil ne soit pas à l’origine de conflits ou d’enjeux bien peu scientifiques. D’un point de vue général, l’inventeur d’un site, s’il n’est pas le rédacteur de la notice et s’il poursuit une activité archéologique, doit être informé et impliqué dans la réalisation de celle-ci. Il en va de même de ceux qui, ayant travaillé sur le site en question, ont produit une documentation originale encore inédite. Si ces personnes ne participent pas, il est nécessaire que le ou les auteurs obtiennent leur accord avant toute reproduction de données (inédites) dont ils ne possèdent pas de facto “les droits”.

  • RÉDACTION DES NOTICES

Recommandations générales
Il est essentiel que les auteurs ne se contentent pas de synthétiser une ou plusieurs publications anciennes sans avoir pris soin d’en vérifier les données. Cela concerne bien entendu les vestiges archéologiques et les productions du site mais aussi les autres informations devant figurer dans la notice sans toutefois entretenir de rapport direct avec l’activité potière. L’intérêt du projet dépend en grande partie du soin apporté à la vérification et à la rédaction.

Exemples : le lieu de dépôt du mobilier doit être contrôlé et valide à la date de parution ; de nouvelles données sur les voies antiques, démontrant par exemple que la “voie majeure” que l’on situait à proximité des ateliers n’est en fait qu’un chemin secondaire.

Normes
Un certain nombre de rubriques fait l’objet de commentaires dans les chapitres suivants afin de proposer une trame rédactionnelle qui soit similaire d’une notice à l’autre. Il est conseillé de lire ces recommandations attentivement. Toutefois, le respect de ces normes ne saurait constituer une entrave à la réalisation des notices. Plutôt que de renoncer à la présentation de résultats peu connus ou inédits, il est souhaitable, en cas de problème, que les auteurs prennent contact par écrit avec le bureau de la Sfécag afin de trouver une solution.

  • VALIDATION DES NOTICES

Une fois rédigées et adressées à la Sfécag, les notices font l’objet d’une relecture par les membres du conseil d’administration de l’association, équivalent à un conseil scientifique. Il est possible, alors, que des modifications soient demandées aux auteurs, avant mise en page définitive.
Par ailleurs, l’avis d’un ou de plusieurs chercheurs peut être requis. Le ou les auteurs de la notice sont alors informés de cette démarche et sont tenus au courant des résultats. Le but n’est pas, dans ce cas, de censurer mais de conseiller et, naturellement, de tendre à la réalisation d’une notice plus complète et plus précise, signée du ou des seuls auteurs.

  • MISE A JOUR DES NOTICES

Il sera possible de procéder à une mise à jour des notices dans deux cas :
– lors de découvertes exceptionnelles apportant des données modifiant radicalement celles que l’on possédait auparavant, voire les contredisant ;
– à l’issue d’un délai de 10 ans après parution.

Cette mise à jour n’est pas obligatoire. Elle ne se justifie que si l’accumulation, par exemple de petites informations nouvelles, finit par offrir (réellement) du nouveau.

  • INDEXATION DES NOTICES ET BASES DE DONNÉES INFORMATIQUES

Trois séries de mots-clés thématiques doivent être proposées par les auteurs. La première série aborde le domaine chronologique et requiert au maximum 2 références. La deuxième série concerne la définition des caractères les plus originaux des vestiges archéologiques de production (4 mots-clés maximum). Quant à la dernière, elle permet de mentionner les catégories céramiques dominantes fabriquées sur le site (9 mots-clés maximum).

Une quatrième série, relative à la situation géographique actuelle et ancienne des ateliers, est créée à partir des données des rubriques 1.1b et 1.2a.
Quelques propositions, à titre indicatif, au sein de chacune des séries :
Série chronologique : Ier av, IIe, IIIe-IVe, 10/90, -20/40, etc.
– Série vestiges archéologiques : tour de – Série vestiges archéologiques : tour de – Série vestiges archéologiques : tour de – Série vestiges archéologiques : tour de – Série vestiges archéologiques : tour de – Série vestiges archéologiques : tour de potier, four à deux alandiers, aire dallée pour la préparation de l’argile, outils de calibrage, compte de potier, etc.
– Série catégorie céramique : amphore, plaque Campana, cér. culinaire, cér. de type Besançon, lampe, etc.
– Série géographique : France, Maine-et-Loire, Mazières-en-Mauges, province : Aquitaine, cité : Pictons.

Dans les marges des notices imprimées figureront les mots-clés des séries géographiques et catégorielles. Ceux de la deuxième série seront placés selon l’ordre défini par le ou les auteurs.
Ce système offre la possibilité de personnaliser quelque peu le mode de classement. Les utilisateurs du recueil pourront ainsi ranger leurs notices selon l’une ou l’autre de ces séries, voire les deux s’ils possèdent deux classeurs et deux jeux de notices. Il est également possible de passer outre l’ordre défini pour la série des catégories céramiques, afin d’adopter sa propre classification. Par exemple : regroupement de tous les ateliers producteurs de céramique métallescente quel que soit le rang de ce mot-clé.
La constitution, par la suite, d’une banque de données informatique (multiformat) regroupant l’ensemble de ces index permettra à tout un chacun, à partir du logiciel dont il détient la licence, de réaliser de nombreuses interrogations.

  • LANGUES

Les notices devront être rédigées indifféremment en Français ou en Anglais.

  • RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE

Les notices constituent pour leur(s) auteur(s) des références bibliographiques qui devront être mentionnées comme suit :
ACHART (F.), GOURAND (A.) : Bussières-le-Roi (Loir-et-Cher, France), dans Recueil des ateliers de potiers et d’artisanat de la terre cuite, SFECAG, 2003, 4 p.