Résumés « Actualités des recherches céramiques »

2. ACTUALITÉ DES RECHERCHES CÉRAMIQUES

– Raphaël MACARIO, Max LUACES : Nouvelles données sur les amphores de Narbonne : la fouille préventive du 46 avenue Kennedy
Une fouille préventive de grande envergure a été effectuée en 2022, par l’opérateur Hadès, au numéro 46 de l’Avenue Kennedy à Narbonne. Cette opération a permis de mettre au jour plusieurs édifices datés du Haut-Empire. Afin de répondre aux contraintes du terrain (remontées de la nappe phréatique), les Anciens avaient engagé d’importants travaux destinés à l’aménagement de cet espace. Plusieurs remblais de nivellement et d’installation ont ainsi été mis au jour. Ces derniers ont offert de nombreux lots d’amphores – plus de 3000 fragments – répartis dans des ensembles hétérogènes d’un point de vue chronologique. Bien que ces amphores soient en majorité résiduelles, elles représentent un témoignage supplémentaire quant à la diversité des arrivages amphoriques à Narbo Martius, entre les années 50 et 300 de notre ère. Cette communication vise à présenter les données préliminaires obtenues lors de l’étude de ces ensembles d’amphores. Il s’agira tout d’abord de présenter les différents faciès
d’importations que l’on a pu établir au travers de l’examen typologique. Par ailleurs, l’étude a tenté de prendre en compte les problématiques des provenances via un examen au microscope digital. Bien que les résultats obtenus n’aient pas la valeur d’une analyse archéométrique, une telle étude a permis de caractériser différents mobiliers parfois difficiles à documenter (simili Dressel 2-4 égéennes et potentiellement siciliennes). Cette communication va donc également s’attacher à présenter ces productions et leurs pâtes, et à interroger la portée de leur diffusion en Gaule méridionale.

– Francesca GALANTI : Le môle nord-sud de Portus (Fiumicino, Italie) : un contexte de « recyclage » de la sigillée sud-gauloise
Depuis 2009, le site du port de Claude (Fiumicino, RM) fait l’objet de recherches de la part de l’École française de Rome, dont l’activité s’est concentrée sur l’étude archéologique et architecturale du vaste complexe des entrepôts dits de Trajan. Depuis 2017, l’étude porte sur le môle N-S du port de Claude dans le cadre d’un projet intitulé « Ostie-Portus, hub de l’empire romain » ; elle s’est achevée en septembre 2022.
Dans le cadre de l’avant-dernière campagne de fouilles (2021), le caisson de fondation claudien reliant la structure du môle à celle des entrepôts a été mis au jour. Les couches de remplissage du caisson, qui ont dû élever le niveau du sol, ont livré, parmi les classes de matériel identifiées, de nombreux fragments de céramique sigillée sud-gauloise et sa variante marbrée, de la céramique à paroi mince de type « coquille d’oeuf », et d’autres productions de valeur. Ces fragments peuvent être rattachées à quelques individus qu’il est possible de reconstituer presque entièrement, mais ne semblent pas cohérents avec le contexte de leur découverte. Il s’agit en effet de catégories de matériaux dont on pense généralement qu’ils ne sont pas l’objet de remplois dans le cadre de chantiers de construction et dont le lieu de provenance est débattu, car il n’existe aucun complexe à proximité du site qui justifierait l’utilisation d’une production aussi précieuse.
Sur la base des considérations précédentes, ce dépôt offre la possibilité d’aborder une série de questions scientifiques concernant le thème du « recyclage », en commençant par une réflexion sur l’existence d’un processus de vente de matériaux céramiques mis au rebut pour des travaux de construction à grande échelle, selon un schéma structuré et conscient: peut-on imaginer l’existence d’un véritable collegium chargé de cette tâche? Existe-t-il des lieux de collecte de céramiques désaffectées? Quels sont les facteurs qui ont influencé la décision de recycler le matériau ? Y avait-il une conscience économique derrière ce processus?

– Clément HERVÉ : La céramique des terres noires de la fouille de la rue du Midi 35 à Yverdon-les-Bains (canton de Vaud, Suisse) : un ensemble abondant de la seconde moitié du IVe s. (et de la première moitié du Ve s. ?)
La fouille de la rue du Midi 35 à Yverdon-les-Bains a concerné une parcelle située en bordure d’un ancien bras de la rivière Thièle, sur la rive faisant face au castrum, centre urbain de l’agglomération tardo-antique d’Eburodunum. Sur une surface d’un peu plus de 150 m2, une couche de terres noires a livré un ensemble de mobilier très abondant, datable de la seconde moitié du 4e s., et peut-être d’une partie du 5e siècle. Environ 325 vases au minimum (NMI) composent le corpus de céramique, qui contient peu d’éléments résiduels, fait plutôt rare pour un contexte urbain.?
Cette communication vise à présenter les principales caractéristiques du faciès, marqué par la présence d’importations provenant de plusieurs régions limitrophes ou plus éloignées. La position d’Yverdon, entre les bassins rhénans et rhodaniens, a en effet favorisé la variété des productions rencontrées, allant de l’Argonne et le sud de l’Allemagne au sud et à l’est de la Méditerranée pour quelques amphores, en passant par la vallée du Rhône ou les Alpes.
La question chronologique mérite également d’être soulevée, à l’aide des autres mobiliers, notamment numismatique. Malgré des publications de plus en plus nombreuses pour l’Antiquité tardive ces dernières années en Suisse, en Rhône-Alpes ou en Franche-Comté, caractériser les assemblages de céramique du 5e siècle reste encore difficile dans la région.

– Nerea RUANOVA ÁLVAREZ, Adolfo FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ : La consommation et la distribution de la céramique à Asturica Augusta (nord-ouest de l’Hispanie) pendant le Haut-Empire à travers l’analyse des marques de potiers sur terra sigillata
Artúrica Augusta es una de las 3 ciudades del Noroeste de Hispania fundadas por Augusto. Durante los últimos 30 años se han realizado excavaciones en la ciudad de Astorga que son importantes para el conocimiento de la ciudad romana. A pesar de ello, no se han llevado a cabo trabajos de investigación sobre el consumo y producción cerámico en la ciudad. Esto situá a nuestra comunicación como una gran novedad en la investigación. Aún así, en los últimos años se habla del importante papel que jugó Asturica Augusta como enclave viario, siendo centro de recepción y redistribución de cerámicas a través de las vías que la unen con Bracara Augusta o Lucus Augusti. Nuestro objetivo es presentar el consumo cerámico de la ciudad durante época altoimperial mediante el estudio de los sellos que se encuentran en terra sigillata itálica, sudgálica e hispánica para compararla con otros importantes centros de recepción del noroeste de la Península Ibérica. La importancia de Astorga como capital conventual de la Hispania romana requiere un análisis profundo de estos productos cerámicos importados. Se han analizado más de 1000 vasos de terra sigillata de los cuales se han identificado unas 300 marcas de alfarero que nos ayudarán a comparar la ciudad con otras importantes capitales conventuales.

– Guillaume MAZA, Tony SILVINO : Nouvelles données sur les faciès céramiques des IIe-Ier s. av. n.è. de l’agglomération de Revel-Tourdan (Isère)
La dernière fouille d’archéologie préventive réalisée dans le centre ancien de Revel-Tourdan s’est avérée particulièrement riche concernant les occupations et la culture matérielle rattachées à la période de la Protohistoire récente. L’agglomération des Allobroges de Tourdan/Turedonnum est située en moyenne vallée du Rhône, à cheval sur les départements de la Drome et de l’Isère. Elle occupe au sud-est de Vienne une position de carrefour au contact du couloir rhodanien et de la voie desservant les vallées alpines qui reliait Vienne à Grenoble. Les fouille anciennes des années 1970 et celles plus récentes des années 2000 ont révélé l’existence d’un habitat groupé s’étendant sur une dizaine d’hectares, dont l’organisation nous échappe en grande partie, daté entre la fin du IIe et le Ier siècles avant notre ère. Les investigations conduites par tranchées dans le secteur de l’église et du prieuré n’ont pas permis d’avancer sur la question de l’interprétation ou de la fonction des multiples creusements et aménagements, mais elles ont livré un riche mobilier céramique totalisant 4351 tessons de céramique et 399 vases (NMI). La définition des faciès de céramique alliée aux données stratigraphiques a permis d’identifier cinq horizons chronologiques. Trois se rapportent à la période de La Tène finale (La Tène D1a, La Tène D2a, La Tène D2b) comprise entre les années 125 et 30 avant notre ère. Les deux derniers horizons renvoient au dernier tiers du Ier siècle avant notre ère, avec des ensembles datés de la période augustéenne « ancienne » (30-15 avant notre ère) et « classique » (changement d’ère). Les faciès mis en évidence se rapportent à un contexte de consommation classique dominé par les vases dévolus à la cuisson des aliments et à la vaisselle de table ou de service. Les importations sont bien représentées mais se limitent le plus souvent à des amphores à vin de la côte tyrrhénienne de l’Italie. Il faut enfin insister sur le grand intérêt des ensembles céramiques datés de La Tène D2b et de la période augustéenne, qui viennent pour le site de Revel combler une lacune persistante pour la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère.

– François RÉCHIN, Giuseppe INDINO : La vaisselle céramique de Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), chantier du macellum, durant le Haut-Empire
Le chantier du macellum de Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne, fouille programmée 1985-1989), dirigé par G. Fabre (UPPA) et P. Paillet (IRAA-CNRS), a livré des quantités notables de mobilier céramique. Plusieurs niveaux archéologiques bien identifiés, datables entre les années 40/30 a.C. et la fin du IIe s. p.C., peuvent servir de cadre assez sûr pour cerner la consommation en vaisselle céramique de cette agglomération durant cette période.
Ainsi, le faciès typiquement aquitain de ces 5 ensembles céramiques, comme l’ouverture notable et continue aux échanges que leur étude révèle, contribuent à mieux définir l’identité de ce site.

– Lauriane MIELLÉ, Victor VIQUESNEL-SCHLOSSER, Samuel GUÉRIN, François HAAZ : Deux siècles d’évolution de l’approvisionnement céramique à la périphérie nord de Caesaromagus (Beauvais, Oise) : nouvelles données issues des fouilles du Palais des Sports et de la Zac Novaparc
Depuis 1993, les opérations menées par le Service Archéologique Municipal de Beauvais, et plus récemment par l’Inrap, à la périphérie nord de Beauvais (Caesaromagus) révèlent un espace rural occupé de façon continue dès l’époque gauloise et jusqu’à la fin du Haut-Empire.
La mise en commun des résultats d’études récentes (réalisées en 2020 et 2021) permet de dresser une première synthèse de l’approvisionnement de ce secteur. Celle-ci s’appuie sur l’analyse de trois établissements ruraux successifs : deux fermes de la Zac « Novaparc » (1829 et 1641 tessons) et la villa du « Palais des Sports » (2328 tessons). Ensemble, ils constituent trois jalons typo-chronologiques permettant d’ébaucher les grandes évolutions de l’approvisionnement céramique entre le principat d’Auguste et les Antonins.
Malgré l’importance qu’occupe le chef-lieu des bellovaques à la période antique, le secteur de Beauvais est longtemps resté en marge des publications archéologiques. Les fouilles actuelles sont l’occasion de redynamiser cette recherche qui participera à replacer ce territoire dans son contexte économique et culturel.

– Guillaume FLORENT, Florian BARET : La céramique de l’habitat groupé de Bridiers « Quartier Est » (La Souterraine, Creuse) de la première moitié du IIe s. à la fin du IIIe s.
Quatre horizons chronologiques, datés entre le début du IIe s. ap. J.-C. et la fin du IIIe s. ap. J.-C. ont été définis sur la base de l’analyse céramologique combinée à l’analyse stratigraphique. Au cours de la communication, au-delà d’une caractérisation succincte du mobilier, je me concentrerai sur l’exposition de la méthodologie employée pour construire les hypothèses chronologiques et remédier notamment, au problème posé par le phénomène de redéposition.
En effet, ce phénomène est de plus en plus prégnant à mesure que les niveaux archéologiques se succèdent, pour attendre son maximum au moment de l’abandon du site.
Un autre aspect de l’exposé visera à circonscrire géographiquement la culture matérielle décrite. Il apparaît en effet qu’elle diffère en bien des points de celle de Limoges, le chef-lieu de la cité des Lémovices, et rencontre plus aisément des analogies au sein des ensembles céramiques du bassin de la Loire.
J’espère que la perspective de cette communication vous agrée et contribuera à combler le manque cruel de documentation céramologique se rapportant au Limousin dans son ensemble et à la Creuse en particulier.

– Camille FRUGIER, Isabelle PIANET, Séverine LEMAÎTRE : Commerce vinaire en territoire picton aux Ier et IIe s. de n.è. Apports de l’étude archéométrique des
amphores régionales
À partir du Ier siècle de notre ère, des amphores de production locale sont mises au jour au côté des conteneurs méditerranéens transportant les vins italiens des côtes tyrrhénienne et adriatique, provenant de Tarraconaise, voire de Bétique, des côtes égéennes ou encore de la région de Marseille. Ces amphores sont inscrites au répertoire de plusieurs ateliers de la cité pictonne, qui imitent les Dressel 2/4 et Pascual 1 ibériques et les amphores Gauloise 4 et 5 originaires de Gaule Narbonnaise. Toutes associées au stockage et au transport du vin, ces formes suggèrent que les conteneurs régionaux avaient également cette vocation. Toutefois, peu d’établissements vinicoles ou d’outils associés à la viticulture sont connus en territoire picton en dehors du témoignage livré par les amphores.
Dans le cadre de ma thèse de doctorat, nous avons mené une enquête pour caractériser les productions des officines pictonnes et leur rayonnement via l’étude d’amphores retrouvées en contexte de consommation d’une part, et analysé les résidus organiques qu’elles renfermaient afin de déterminer la nature de leur contenu d’autre part. Pour ce faire, les productions des ateliers du bourg-est à Gourgé (79), celles des Groseilliers à Naintré (86), celles de Mougon à Crouzilles (37), mais aussi les conteneurs de la rue Saint-Lupien à Rezé (44) et de l’atelier de Chauvigny (86) ont été sélectionnées pour faire l’objet d’une étude macroscopique, pétrographique et/ou d’analyses élémentaires. Ces tessons ont ensuite servi de référentiel auquel comparer les amphores régionales à la provenance inconnue des collections de la Rue de la Marne et de l’îlot des Cordeliers à Poitiers (86), de l’agglomération antique de Rauranum, à Rom (79) et du sanctuaire du Gué-de-Sciaux à Antigny (86). Ces collections provenant de contextes de consommation, elles ont également pu faire l’objet d’analyses par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse afin de déterminer les denrées transportées par les amphores.

– Laurence BENQUET, Andrea DI ROSA : Les amphores vinaires républicaines de la plaine de Fondi (Italie) : synthèse des données à la lumière des dernières découvertes
Une petite fouille de sauvetage a été réalisée en 2020 entre les pentes nord-ouest du noyau urbain antique de Terracine et le port dei Sandali, une zone correspondant à un coude de l’ancien cours d’eau Amaseno qui servait de canal navigable jusqu’au port maritime. Le mobilier archéologique recueilli recouvre un arc chronologique très large qui va du IIIe s. av. n.è. à l’Antiquité tardive. Les amphores vinaires tardo-républicaines forment la majeure part des découvertes. Malgré l’absence de preuves tangibles archéologiques témoignant de la culture de la vigne et de l’implantation d’ateliers céramique, cette région est réputée pour ses vins et la production d’amphores. Ainsi, les nombreuses concentrations d’amphores identifiées dans cette région doivent être interprétées comme des ouvrages ayant eu une fonction de drainage plutôt que des ateliers de production. Cette communication est donc l’occasion de proposer une synthèse des diverses découvertes archéologiques effectuées dans la plaine de Fondi depuis le XIXe s., des nouvelles interprétations sur leur provenance et sur les courants commerciaux.

– Cécile BATIGNE, Vincent JOLIVET, Céline BRUN : Céramiques communes à revêtement interne « rouge pompéien » (VRP) d’Étrurie méridionale. Genèse et évolutions
Cet article fera une mise au point sur notre connaissance des céramiques communes d’Etrurie méridionale dites VRP, sur la base du mobilier trouvé sur le site étrusco-romain de Musarna (Viterbe) : il viendra ainsi compléter la note de C. Goudineau établie sur le site voisin de Bolsena voici 50 ans. Les formes, types et pâtes céramiques de cette catégorie trouvée sur le site seront caractérisés et une hypothèse de genèse sera formulée. Enfin, pour insérer cette catégorie de céramiques communes dans une perspective économico-culturelle, des comparaisons avec les céramiques de Campanie et de Gaule seront proposées.

– Fabrice COUVIN, Alain FERDIÈRE, Maxime MORTREAU, Sandrine LINGER-RIQUIER : Où se trouve l’atelier du potier Eridubnos – et autres – sur gobelets à paroi fine « type Beuvray » ?
On connaît depuis longtemps les estampilles IIRIDVBNOS, imprimées sous le fond de gobelets à paroi fine à décor de chevrons ou palmettes et base en balustre (ou piédouche), les fameux « gobelet Beuvray », connues en d’assez nombreux exemplaires dans un large quart nord-ouest de la Gaule et de datation gallo-romaine précoce. D’autres estampilles, moins nombreuses, son également connues sur ce type de vases dans cette aire géographique.
Si l’atelier – ou les ateliers – de production d’Eridubnos reste inconnu à ce jour, différentes propositions ont été faites quant à sa localisation, à partir des cartes de répartition productibles à plusieurs étapes de la recherche : Bernard Hofmann (1979) proposait la région normande, Claude Jigan (1987), toute l’aire entre Loire et Seine, l’un de nous (Couvin 2005), le Nivernais (Joly et Barral 1992 ; Joly et Mouton 2003), à la suite de la découverte d’un atelier à Nevers produisant ce type de vase, avec plusieurs estampilles, dont une lacunaire, probablement d’Eridubnos.
On propose ici un nouvel état de la question, à partir d’une carte de répartition des estampilles de ce potier et de ses contemporains ayant produit des gobelets similaires (atis iios, bilvcv, bitvgnatos et autres). On tentera ainsi de mettre en lumière de nouvelles possibilités de localisation des productions d’Eridubnos et des autres potiers attestés par leurs estampilles. S’agit-il d’ailleurs d’une unique officine ou de plusieurs, d’une part pour le seul Eridubnos, de l’autre pour ses collègues ? En effet, au regard de la faible standardisation de ces vases, de leur collecte dans un large quart nord-ouest de la Gaule dans des contextes datés de 20/15 av. à 30/40 ap. J.-C., il n’est pas exclu que des ateliers distincts et géographiquement distants les aient produits. La question doit être examinée au fond, dans le détail des données disponibles et sans a priori.
Un examen des estampilles disponibles permettra de vérifier si plusieurs timbres sont en usage pour un même potier. Les vases estampillés eux-mêmes seront également examinés, dans leur morphologie, leur décor, leur traitement de surface, ainsi que les pâtes qui pourraient faire ultérieurement l’objet d’analyses. On tentera également de prendre en compte de la chronologie des contextes de découverte pour examiner notamment d’éventuelles évolutions typologiques des vases et des estampilles. Pour Eridubnos, dont les signatures sont les plus nombreuses, on tentera de voir si celles-ci correspondent à un unique poinçon ou à plusieurs, en regardant si elles correspondent à des productions différentes, tant pour la morphologie que pour les pâtes.

– Rafaëlle ALGOUD, Corantin REMY : Les productions montanaises (Tarn) du IIe s. : nouvelles données
Célèbre pour son importante production sigillée, Montans est en revanche peu connu comme un site artisanal très diversifié. Le IIe siècle illustre pourtant parfaitement la polyvalence de ce centre sud gaulois. Alors que la sigillée, à la qualité dégressive, se maintient face à la concurrence des ateliers du Centre, d’autres productions font leur arrivée. Il s’agit derécipients en céramique commune, en « sigillée » claire, en paroi fine ou en céramique claire à engobe rouge. Si la « sigillée » répertoire morphologique assez réduit autour des formes : coupe et mortier, il n’en va pas de même des vases à revêtement rouge cuits en mode A, découverts par centaines à Montans, et diffusés localement. Ces derniers sont destinés au service des liquides, à leur stockage et au transport. Aussi, bien que les formes soient nombreuses, il s’agit de divers profils de
Pour cette communication, il semblait pertinent de mettre entre parenthèses la sigillée au profit de productions montanaises méconnues ou même inconnues. En effet, il existe dans la littérature archéologique bien peu de mentions de ces productions tardives. Alors que la « sigillée » claire bénéficie d’une description d’une unique phrase en 1986 puis en 1996, la céramique à  engobe rouge n’est jamais évoquée. Ainsi, présenter les grandes caractéristiques de ces productions (typologie et pâte) permettra de redécouvrir ce site pourtant réputé pour son artisanat céramique.

Albert RIBERA I LACOMBA : La cerámica importada de los contextos funerarios de la ciudad romana de Valentia. Siglos II a.C. a III d.C.
Á Valentia, on doit considérer 2 périodes : la colonie latine fondatrice (138-75 avant J.-C.) finie par sa destruction par Pompée, et la colonie romaine, créée dans la deuxième moitié du Ier s. av. J.-C., et qui a duré jusqu’à la fin du IIIe s.
Pour la première installation, on ne connaît qu’une seule zone funéraire, l’ouest, dans le prolongement du Decumanus Maximus, à 500 m de l’enceinte urbaine. Deux phases ont été établies. La plus ancienne, de la deuxième moitié du IIe s. av. J.-C., est de simples sépultures d’inhumation avec quelques rares céramiques. Comprend aussi 4 hypogées particulières du type « a groticella », typique des peuples italiques peligni et marrucini. Ces tombes apparaissent avec des offrandes similaires : une amphore et 2 ou 3 récipients en céramique, généralement importés d’Italie. Les offrandes sont complétées par un strigilis et la tête d’un suidé. Ces tombes, à l’heure actuelle, sont uniques en Hispanie et corroborent l’origine italique des premiers colons. L’autre phase, du premier quart du Ier s. avant J.-C., maintient la prédominance des inhumations, mais les premières crémations apparaissent déjà. Dans certains cas, sont liées aux Romains et, dans d’autres, aux Ibères.
De la période impériale plusieurs nécropoles sont connues dans les environs de la ville. De la majorité peu de tombes sont connues, sauf celle de l’ouest, qui est la continuation de la cimenterie républicaine et celle du sud-ouest, la plus vaste et la plus nombreuse, avec plus de 400 tombes. Celui de l’Ouest, d’abord avec crémations puis inhumations, présentes offrandes de la fin du Ier s. au IIe s. Le sud-ouest a fonctionné du IIe s. de notre ère aux VIe-VIIe, bien que l’utilisation des biens funéraires ait pris fin à la fin du deuxième siècle de notre ère.
Les céramiques importées de la période républicaine sont des productions àvernis noir, des parois fines, des balsamaires et des amphores. De la phase impériale apparaissent les sigillées sud-gauloises, hispaniques , Africaines A et des parois fines, en plus de quelques amphores utilisées comme tombes d’enfants.

– Laëtitia PÉDOUSSAUT : Ensembles funéraires d’époque augusto-tibérienne à Orange (Vaucluse)
Le site des Peyrières est localisé à l’extérieur du rempart de la cité romaine et à proximité de la voie dite d’Agrippa qui reliait la cité antique d’Orange à celle d’Avignon. Des opérations archéologiques antérieures avaient permis de repérer un important espace funéraire dans ce secteur.
L’intervention menée en 2020 par le bureau d’étude Hadès, préalablement à la construction d’immeubles d’habitations, a livré plus de 150 structures à vocation funéraire : inhumations, bûchers, dépôts secondaires avec ou sans ossuaires et autres fosses rituelles. Les différents mobiliers datant (monnaies céramique, verre) ainsi que les datations radiocarbone placent cet ensemble entre l’époque d’Auguste et la fin du IIe siècle. Trente-et-une sépultures correspondent aux phases augustéenne et tibérienne mises en évidence sur le site. Elles ont livré un mobilier céramique varié comprenant environ 2800 restes pour un NMI de près de 170.
Sigillées italiques puis sud-gauloises, parois fines et lampes sont autant de productions importées qui constituent l’essentiel des dépôts primaires sur les bûchers et secondaires dans les structures définitives. En revanche, les urnes sont préférentiellement des céramiques non-tournées d’origine locale. Nous disposons d’un corpus de timbres remarquable montrant la diversité des zones d’approvisionnement.
Ce mobilier de qualité et bien conservé permet de préciser la chronologie, apporte des informations sur les courants commerciaux et témoigne des gestes et des systèmes de pensées au travers des choix et de leurs associations dans les assemblages déposés avec les restes du défunt.

POSTERS

— Lola TRIN-LACOMBE : Le mobilier céramique de la ferme péri-urbaine antique de Campen Bernus à Vannes/Darioritum (Morbihan)
L’établissement rural péri-urbain de Campen Bernus à Vannes/Darioritum (Morbihan ; fouille de 2011 par J. Selèque, ArcheoLoire) a livré un ensemble céramique relativement important, regroupant 7 412 fragments et un minimum de 265 vases.  L’étude céramique a permis de mettre en évidence trois grandes phases d’occupations qui s’étalent de l’extrême fin de la période laténienne et du début de la période antique jusqu’au premier tiers du IIIe s.
Nous proposons de présenter les ensembles céramiques homogènes, aussi bien d’un point de vue céramologique que stratigraphique, afin d’aborder les arguments chronologiques, ainsi que les analogies avec les corpus céramiques armoricains contemporains de villae environnantes. Nous évoquerons également les différentes influences culturelles extra-régionales perceptibles (notamment des secteurs nord-aquitain et du Centre-Ouest).

– Macarena BUSTAMANTE-ÁLVAREZ, Elena H. SÁNCHEZ LÓPEZ : Fouiller, étudier et socialiser un atelier de poteries romaines. L’exemple de Cartuja (Grenade, Espagne)
Les résultats préliminaires d’un projet de socialisation d’un atelier de poterie romaine située sur le campus universitaire de Cartuja (Grenade, Espagne) sont présentés. Cet atelier est l’un des plus importants de la péninsule ibérique car il possède des structures qui abordent toute la chaîne opératoire : de la collecte de la matière première, des structures de travail et de transvasement de l’argile jusqu’à la cuisson finale (13 fours à céramique sont connus).
Les études menées jusqu’à présent nous renseignent sur la longue diachronie de sa vie productive, dès le premier siècle de notre ère au IIIème après JC, avec une production qui comprend la vaisselle de table, les conteneurs de stockage et les matériaux de construction. Ce projet fait figure de pionnier dans la zone péninsulaire puisqu’il existe peu de initiatives de transfert qui touchent une activité artisanale quotidienne comme la poterie.

– Richard DELAGE, Gérard GUILLIER : Vases sigillés remarquables du site d’Aubevoye (Eure)
Présentation de quelques vases sigillés remarquables issus des fouilles de la villa d’Aubevoye (Eure). Tous comportent une estampille : une coupe Drag. 29 du Sud de la Gaule, deux coupes Drag. 37 du Centre de la Gaule et un mortier Drag. 45 de même origine.

– Allard MEES, Florian THIERY : Les terres sigillées dans la base de données « Samian Research » comme données ouvertes liées (Linked Open Data) enrichies par la science collaborative avec Wikidata
Plus de 250’000 enregistrements de terres sigillées gauloises et italiennes estampillées dans la base de données « Samian Research » sont conservés par des archéologues et des participants à la science citoyenne. A cet effet, des ateliers sont organisés dans toute l’Europe. La base de données relationnelle a été sémantiquement modélisée et transformée en données ouvertes liés (Linked Open Data) afin d’interconnecter les ressources de données. Ainsi, ils font partie du graphe de la connaissance archéologique et peuvent générer de nouvelles connaissances. Wikidata est la base de données centrale pour les projets de la Fondation Wikimédia qui est libre éditée de manière collaborative. Pour intégrer cette communauté et ses données, les données de « Samian Research » :  sites de trouvaille, centres de production et formes ont été intégrées dans WikiData. Sa communauté d’utilisateurs peut développer davantage ces ressources et peut ensuite être intégrée dans « Samian Research » par liens retours.

– Adrien SAGGESE : Vallerois-le-Bois, Courtesoult-et-Gatey : contribution à la caractérisation de deux ateliers de céramiques communes haut-saônois et à leur intégration dans leur environnement
Une campagne de prospections thématiques menée en 2018 dans le département de la Haute-Saône avait pour objectif de documenter une dizaine d’ateliers de potiers découverts de manière fortuite anciennement et dont la publication exhaustive faisait largement défaut. Si la localisation des ateliers ne posait pas de problème, les synthèses typo-chronologiques relatives aux productions de ces sites étaient quasi-inexistante et constituait un frein aux études céramologiques régionales. Les objectifs de ce programme étaient donc multiples : localiser précisément l’assiette de ces ateliers, et par des prospections pédestres, parfois carroyées, restituer leur organisation. La reprise du mobilier collecté anciennement et en 2018 a ensuite permis de proposer une première synthèse des formes produites. Enfin, la contextualisation de ces ateliers dans leur environnement a contribué à émettre de nouvelles hypothèses quant aux logiques d’implantation de ces unités de production.

– Pierre MARTY, Philippe GARDES : Découverte de fours à Auch (Gers) : production céramique et esquisse d’un quartier artisanal
Les fouilles du 8 impasse Montesquieu à Auch (32), réalisées dans un cadre préventif en 2021, ont enfin permis la découverte de deux structures artisanales de production céramique, malheureusement en partie détruites par des travaux récents. Si de rares mentions étaient jusqu’alors disponibles, cette découverte datée du milieu du Ier siècle est la première à mettre en lumière des fours de potiers, accompagnés d’éléments d’architectures (barres de sole) et de rebuts de cuissons. Même si manquent encore les dépotoirs associés, il s’agit d’une découverte majeure pour l’étude de la céramique auscitaine, qui constitue le premier pas dans l’individualisation des productions de la cité. En effet si la céramique à engobe micacé est commune aux cités voisines, la céramique engobée beige semble, en l’état de la recherche, circonscrite à la cité des Ausques. Des indices de production de paroi fine et d’amphore régionale à fond plat sont aussi à noter.
Enfin, cette découverte semble illustrer la présence d’un quartier artisanal au sud/sud-est de la ville romaine.

– Lucilla D’ALESSANDRO : Opercula fi ttili di anfore adriatiche dal Nuovo Mercato Testaccio (Roma)
Si presentano in questa sede quattro opercula fittili rinvenuti in situ nei contenitori adriatici degli apprestamenti con anfore di epoca primo-imperiale del Nuovo Mercato Testaccio a Roma. Si tratta di oggetti realizzati a stampo, di diametro compreso tra gli 8,5 e i 9 cm, privi di residui quali resina o calce, altrove individuati su reperti similari. Già segnalata in bibliografia su altri esemplari, sempre eseguiti a stampo, anche nel nostro contesto si registra la presenza di grafemi, mentre sono assenti elementi decorativi geometrici o figurati.Non sono attestati al Nuovo Mercato Testaccio tappi d’anfora adriatica realizzati al tornio. Possibile invece la presenza di fenomeni di riciclo, con opercula ricavati da altri contenitori da trasporto, ancorché non rilevata sistematicamente in fase di scavo degli allineamenti di anfore.
Gli opercula in questione, benché poco numerosi, si inseriscono in una discussione inerente sia la fabbricazione dei contenitori da trasporto che le pratiche commerciali ad essi relative, ampiamente esplorata in letteratura. Alla riflessione contribuiscono importanti e poco noti contesti di confronto, sempre riferibili ad area adriatica.

– Tony SILVINO, Eric BERTRAND, David DJAOUI, Amaury GILLES : Tituli picti bis repetita
Après une première publication dans la SFECAG sur des inscriptions peintes amphoriques retrouvées dans la vallée du Rhône, une seconde vague de découvertes de ce type de document épigraphique nous pousse à proposer une nouvelle présentation sous forme de poster. Ce dernier présentera ainsi un corpus d’une dizaine de tituli originaires de différents points de la vallée du Rhône (Lyon, Vienne, Arles, etc).

– Amaury GILLES, Christine BONNET, Marion LEGAGNEUX, Tony SILVINO : Nouvelles observations sur les céramiques allobroges
Depuis 2009, date de la publication du dernier article consacré aux céramiques allobroges, de nombreuses fouilles ont fourni de nouvelles données révélant dans de rares cas des noms ou des formes jusqu’alors inconnues.
Plusieurs fouilles menées dans le périmètre de la ville antique de Vienne, dans les agglomérations d’Aoste ont largement confirmé la surreprésentation de certaines marques (Noster à Aoste, Priscus et Seuvo à Vienne). Une fouille récente menée dans l’agglomération antique de Briord près d’Aoste a livré un faciès épigraphique original dominé par le nom de Sedulus, laissant supposer une production locale. Les contextes de consommation réunis permettent d’apporter de nouveaux arguments sur la chronologie de ces estampilles, offrant une lecture plus contrastée de la chronologie de ces vases au sein de la vaste aire géographique du territoire allobroge. Les découvertes de ces céramiques en contexte funéraire fournissent des arguments concordant pour « vieillir » l’apparition de ces marques en les situant au cours de la première moitié du IIe s. à Aoste et ses environs.

Guillaume DUPERRON : Un ensemble céramique du dernier tiers du IVe s. dans la région de Narbonne : le dépotoir FS1346 de Saint-Martin-le-Bas à Gruissan (Aude)
En Languedoc, les mobiliers céramiques de l’Antiquité tardive font l’objet de recherches depuis plusieurs décennies. Cependant, nos connaissances demeurent incomplètes, en particulier pour le début de cette période, les contextes de référence du IVe s. faisant encore presque complètement défaut dans cette région. La fouille récente, dans l’établissement littoral de Saint-Martin-le-Bas à Gruissan, d’un vaste dépotoir (FS1346) daté du dernier tiers du IVe s. contribue à pallier cette lacune. Celui-ci a en effet livré un ensemble céramique très riche – plus de 5100 fragments correspondants à 665 individus – et particulièrement homogène (environ 0,5 % de résiduel). La datation de ce contexte est en outre solidement établie grâce au croisement de plusieurs approches : la typologie des nombreuses importations africaines, une abondante série monétaire (90 ex.) et deux datations radiocarbone.
Outre la présentation du faciès céramique de cet ensemble et des trafics commerciaux documentés par ce mobilier, l’objectif principal de cette publication préliminaire est d’appréhender précisément les différentes productions régionales (vaisselle de table et ustensiles culinaires) et leur répertoire. Ces nouvelles données invitent en particulier à une réflexion sur la date d’apparition des « DSP Languedociennes », traditionnellement située au dernier tiers du IVe s., et que ce contexte suggère désormais de repousser au début du Ve s. Plus largement, cette étude contribuera, en lien avec la dynamique actuelle des recherches sur les centres de productions de céramiques tardo-antiques en Languedoc, à la révision des référentiels typo-chronologiques utilisés dans cette région.

– Christophe SIREIX, Valérie MARACHE : L’askos, un type de vase bien particulier
Pur produit issu du monde méditerranéen, l’askos est un vase très particulier supposé destiné à contenir le combustible des lampes à huile. Il est formé d’une panse à un seul volume surmontée d’une anse en panier de chaque côté de laquelle sont positionnées deux ouvertures : l’une en forme de goulot pour le remplir, l’autre pincée pour verser. Ce type de vase est connu dès la fin du Ier s. a.C. en Narbonnaise et en Catalogne et on le rencontre à partir du début du Ier s. p.C. en Aquitaine.
Notre présentation a pour principal objectif d’attirer l’attention des chercheurs sur ce type de vase difficile à identifier, d’en présenter les principales caractéristiques morphologiques, pétrographiques, son aire de répartition dans le sud-ouest de la Gaule et sa chronologie.
Cette présentation sera complétée par l’expérimentation de sa fabrication à partir de l’exemplaire archéologiquement complet issu de la fouille du Grand-Hôtel de Bordeaux afin d’aborder l’aspect technique du montage de ce type de vase et de valider son utilisation.

– Delphine CHAMPEAUX, Sylvain AUMARD : Auxerre (Yonne) – Porte de Paris. Un ensemble funéraire de la fin du Ier s. apr. J.-C. provenant du fossé limite de la voie d’Agrippa : nouvelles données sur les coupelles funéraires
Une fouille réalisée à Auxerre (89) en septembre 2019 par les opérateurs du Centre d’Etudes Médiévales (RO S.Aumard) et d’Eveha D.Champeaux) a permis la fouille d’une portion de fossé limite de la Voie dite d’Agrippa de la section Lyon Boulogne. Cette intervention, prescrite par les services de l’Etat, a permis de mettre au jour un petit lot de mobilier céramique dans le comblement de ce fossé. Ce corpus comprend 897 restes pour un NMI de 31 vases. Après l’analyse de ce corpus, les catégories, formes, altérations thermiques et physiques permettent de proposer l’interprétation d’un dépôt en lien avec une activité funéraire. La datation de ce petit assemblage, les années 50/70 ap. J.-C. Les contextes funéraires dans ce secteur sont très rares, les premiers éléments comparables se trouvent dans le Châlonnais, le Mâconnais. La découverte et la présentation de ce lot permettront de compléter un vide documentaire. Par ailleurs, il apporte de nouvelles informations au sujet des coupelles funéraires, thématique mise en évidence en Bourgogne et Champagne Ardennes par A.Delor-Ahü et S.Mouton-Venault. Comme le montre l’étude de nos collègues, il existe une distinction de forme entre les territoires lingons et tricasses. Les singularités observées à Auxerre pourraient recouvrir une simple spécificité régionale, caractéristique du nord du territoire éduen.